Professionnellement, le changement peut être perçu de manière déroutante et inquiétante. Lors de la période de sortie du déni, il peut arriver qu’une forme d’inertie s’installe y compris pour des personnes habituellement actives. Elles tombent dans la tristesse et parfois la dépression lorsqu’elles voient bien qu’elles doivent définitivement quitter une situation, un état, une personne, une possession. Il peut aussi arriver qu’elles fuient dans l’activité.
L’acceptation du changement sera facilitée par le soutien, le dialogue, la négociation, le tutorat apporté par les autres. Cela permettra à la personne de gravir progressivement les marches qui la conduiront vers un nouvel équilibre et de nouvelles normes.
Certains considérerons qu’ils ont un deuil à vivre, tant la période a été source de pertes. Or la société laisse rarement la possibilité de prendre ce temps pour mieux revenir et se réinventer. Il est nécessaire de détecter et aider les personnes qui ont vécus ou qui vivent négativement ces changements. Les aider et réinventer avec eux le meilleur mode de travail. Car le confinement a boosté le monde numérique et a vu se développer rapidement le télétravail, nouvelle norme post-confinement, mais pour combien de temps ?
Le monde de l’entreprise est un monde en mouvement, que cela soit en termes d’organisation, de métiers et de compétences… Le salarié, qui était parfois malmené, est en effet confronté à une accélération des bouleversements engendrant des « pertes » successives, la plupart du temps sans accompagnement. Nous avons également pu assister à la perte de sens et de solidarité qui a aussi aliéné les capacités d’adaptation. Trop de changements finissent par lasser et perdre les citoyens : le fait d’impacter la productivité, la motivation, peut provoquer d’autres pathologies comme la dépression, le sabotage…
Aujourd’hui, c’est notre vie entière qui a changé dans l’ensemble des domaines, c’est important de le prendre en compte et de commencer par écouter et accueillir ce que les personnes ont à dire, que cela soit sur leurs peurs, ou sur leur vision du futur, de leur travail…c’est ainsi que les entreprises pourront relever le défi économique qui les attend.