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11 février 2020Les bons mots sur les vrais maux
17 mars 2020La France au ralenti. Notre système est-il adapté à une crise majeure ?
Depuis plus d’un mois, une information tourne en boucle nous faisant oublier le reste de l’actualité. Une fois de plus l’instantanéité prend le pas sur la notion d’information objective. Le téléspectateur de nouveau invité à entrer de plain-pied dans la distribution de la fiction « Covid 19 » : on se promènera à Wuhan en Chine puis, au fur et à mesure de la progression des cas, on fera doucement monter l’inquiétude, puis la peur. Comme d’habitude, nous verrons une flopée de pseudo-experts prendre part aux discussions, alimentant ainsi le débat et surtout captant l’attention de téléspectateur : il faut bien meubler !!!
A côté de cela, on pourra lire tout et n’importe quoi sur internet, des théories les plus loufoques adeptes du complot, des paroles de pseudo-médecins nous décrivant les symptômes tout en nous invitant à boire du café et des tisanes car la chaleur « tuerait » le virus. Le « Covid 19 » fait certes des victimes et des dégâts mais la plus grande victime est sans doute la vérité ; quant aux dégâts, ils seront de nature bien différente : ralentissement de l’économie, perte de travail, peur, angoisse, anxiété.
En chinois, on utilise le même idéogramme pour crise et opportunité. Je travaille dans ce domaine depuis de nombreuse années, tout d’abord en tant que militaire puis en qualité d’’apprentie chercheuse : il y a 10 ans, je finalisais un mémoire sur le système communicationnel de l’armée et son adaptation face aux crises du XXIe siècle. Le constat de l’époque répondait par la négative : trop d’acteurs, confusion, cacophonie interne, organisation trop complexe, manque de formation des communicants, d’expérience et de connaissances tant des règles journalistiques que de la géopolitique et des positionnements qui ne répondaient pas au besoin de la spécificité du métier des armes et de la communication inhérente à ce domaine complexe. La communication est une arme qui peut fédérer, favoriser la résilience, faire gagner des batailles. Cependant, depuis une décennie, je n’ai pas perçu de changement positif tant au niveau de la prise de conscience que du mode de fonctionnement. Malheureusement, j’ai envie de dire que d’autres systèmes communicationnels, notamment en entreprise, ne sont ni adaptés au monde d’aujourd’hui, ni flexibles et adaptables en tant de crise. Cela donne vraiment matière à réflexion.
Le point positif des évènements actuels est de pouvoir en prendre conscience et commencer à repenser l’organisation et le système, de le tester régulièrement et d’anticiper un maximum. Se doter de plans de continuité d’activités, de centaines de pages, impossibles à mettre en œuvre et inadaptés en cas de crise sanitaire, ne suffit plus.
Cela semble évident, pourtant très peu le font. La communication en temps de crise est un bon moyen de diagnostiquer les dysfonctionnements et de pouvoir y remédier rapidement. Prenons donc l’opportunité qui nous est donnée de repenser certains de nos systèmes, tant communicationnel qu’organisationnel, devenant plus performant, pour prendre les mesures les plus adaptées au moment propice.
Cessons de laisser l’actualité et les chaines d’information continue dicter nos pensées et influer sur le débat public. Devenons davantage acteur de notre quotidien : la résilience se construit dans l’action non dans la passivité.
Nathalie Gourdin
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