La communication est une arme, c’est l’arme dont dispose le leader pour passer ses messages et susciter l’adhésion. Je remarque avec tristesse, encore une fois, que les discours de nos hommes politiques sont confus, empreints d’ambivalence. Ils créent plus le doute qu’il ne fédère, du moins c’est l’impression qu’il en ressort. Des progrès sont à faire dans ce domaine pour être compris et entendu, pour rassembler. On attend d’un chef de l’authenticité et du cœur, de sentir qu’on peut compter sur lui quand il y a un problème, que c’est la personne vers qui on va se tourner pour trouver la solution.
Sans jugement, aucun, je peux comprendre le trouble et l’ambiguïté comportemental de certains français. Il est le reflet des changements et de la dissonance de communication : « c’est grave !!! On ferme les cafés mais vous pouvez aller voter !!! D’un côté, rentrez chez vous et de l’autre sortez ». La population a obéi à ce qu’elle a cru (ou voulu) comprendre d’où la présence importante dimanche dans les parcs.
Il est peut-être temps de prendre conscience que les messages n’ont pas toujours été clairs, et même parfois contradictoires. Ce n’est qu’en le reconnaissant que le gouvernement pourra améliorer sa communication et se faire comprendre auprès des citoyens. Les professionnels savent très bien que la responsabilité de la communication incombe à l’émetteur, autrement dit, si j’ai un message à faire passer et que mon destinataire n’a pas compris, c’est que je n’ai pas dû choisir les bons mots. Dans ces temps de crise, il est urgent de mettre les bons mots sur les vrais maux et de fédérer autour d’un but commun, à savoir stopper l’épidémie.
Bonne réflexion !